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Les jeux vidéo les plus insolites : plongée dans l'étrange
Il y a des jeux vidéo qui marquent par leur beauté, leur scénario, leur gameplay léché. Et puis il y a ceux qui marquent… parce qu'ils défient toute logique. Des titres venus d'ailleurs, parfois involontairement géniaux, souvent bizarres, mais toujours inoubliables.
Bienvenue dans un monde où l'on incarne un moustique en mission suicide, une tranche de pain existentialiste ou un poisson philosophe à tête humaine. Voici une sélection des jeux vidéo les plus insolites jamais créés. Installez‑vous confortablement, on part pour un voyage dans le bizarre.
🛁 Seaman – Le poisson qui vous parle (Dreamcast, 1999)
La Dreamcast n'a pas eu la carrière qu'elle méritait, mais elle nous a laissé quelques perles… et quelques curiosités. Parmi elles, Seaman, un jeu où l'on élève une créature mi‑poisson, mi‑homme, qui vous parle via un micro. Oui, vous discutez littéralement avec un poisson à tête humaine.
Plus étrange encore : il vous juge. Il vous interroge. Il vous observe. Et il se souvient. Le jeu, conçu par Yoot Saito (à qui l'on doit aussi Odama, un flipper militaire), devient au fil des jours une sorte de compagnon virtuel, sarcastique et un brin flippant. Une expérience presque psychologique. Inoubliable.
🦟 Mister Mosquito – L'infiltration… au dard (PS2, 2001)
Ah, la PlayStation 2… Elle a tout eu : des chefs‑d'œuvre, des nanars, et ce jeu où l'on joue un moustique. Mister Mosquito vous plonge dans la peau d'un insecte minuscule dont le seul but est de pomper du sang, ni vu ni connu.
Les scènes sont à mourir de rire : vous tournez autour d'une femme qui regarde la télé, vous planquez dans une salle de bain pour piquer un mollet sans déclencher de baffes. C'est du Metal Gear Solid... mais version insecte. Et c'est délicieux.
🍞 I Am Bread – Du pain et des galères (PC, 2015)
Certains jeux veulent vous faire vivre de grandes aventures. D'autres… vous proposent d'être une tranche de pain.
Dans I Am Bread, le but est simple : devenir toast. Mais la route est semée d'embûches. Il faut ramper, escalader, esquiver les saletés du sol, trouver une source de chaleur. Le tout avec une physique improbable qui transforme chaque mouvement en galère absolue. C'est frustrant, absurde… et incroyablement drôle.
💪 Cho Aniki – Culturisme cosmique (PC Engine & PS1)
Si vous pensiez avoir tout vu en matière de shoot 'em up, détrompez‑vous. Cho Aniki vous balance en pleine face une orgie visuelle de muscles, de slips moulants et de poses suggestives.
C'est un trip visuel aussi provocateur que grandiloquent. Des lasers sortent des aisselles, les boss sont souvent à moitié nus, et l'ambiance est volontairement homoérotique, dans un délire total. À la frontière du kitsch et de l'avant‑garde, ce jeu est une expérience… disons… musclée.
🌈 LSD: Dream Emulator – Dans la tête d'un développeur (PS1, 1998)
Ce jeu porte bien son nom. LSD n'est pas un trip sous acide, mais il y ressemble fortement. Il s'inspire des vrais rêves consignés pendant 10 ans par un développeur japonais. Et c'est sans doute l'un des jeux les plus déroutants jamais créés.
Pas d'objectifs, pas de règles claires. Vous errez dans des mondes générés aléatoirement : un couloir tranquille peut soudain devenir un champ de visages flottants. Tout est étrange, parfois angoissant. Un rêve éveillé qui bascule vite en cauchemar. Hypnotique.
😡 Hakaioh: King of Crusher – Le salarié qui pète un plomb (PS1, 1998)
On commence simple : un employé de bureau comme tant d'autres. Puis, après une contrariété… il commence à tout casser. Littéralement. D'abord les meubles, puis les voitures, les immeubles, et enfin… la planète entière.
C'est grotesque, exagéré, mais c'est justement ce qui le rend génial. King of Crusher est un cri de rage vidéoludique contre la routine et la frustration. Un jeu à mi‑chemin entre la thérapie et le grand n'importe quoi.
🚒 Burning Rangers – Les pompiers de l'espace (Saturn, 1998)
Ici, pas de fusil ni d'épée magique. Juste un extincteur. Burning Rangers vous met dans la peau d'un pompier futuriste, envoyé dans des bâtiments en flammes pour sauver des civils.
Ce qui rend le jeu unique, c'est son ambiance. Entre musique techno kitsch et dialogues dignes d'un épisode de Power Rangers, l'expérience est aussi sérieuse que volontairement caricaturale. Une pépite de la Saturn souvent oubliée.
💔 Catherine – Triangle amoureux et cauchemars tordus (PS3/360, 2011)
Et si l'amour devenait un jeu de survie ? Dans Catherine, vous incarnez Vincent, trentenaire paumé pris entre deux femmes et des cauchemars qui prennent la forme de puzzles mortels. Littéralement : vous grimpez des tours qui s'effondrent sous vos pieds pendant que des moutons humanoïdes vous observent.
Le jour, c'est un soap tordu. La nuit, un enfer surréaliste. Entre psychanalyse et action frénétique, Catherine joue sur tous les tableaux. Un ovni narratif à ne pas mettre entre toutes les mains.
📺 Takeshi no Chōsenjō – Le jeu qui vous déteste (Famicom, 1986)
Prenez un acteur comique japonais (Takeshi Kitano), donnez‑lui carte blanche pour créer un jeu, et vous obtenez Takeshi no Chōsenjō. Ce jeu ne vous veut pas du bien. Il vous punit, vous insulte, et vous demande des choses absurdes, comme ne rien faire pendant une heure, ou chanter dans le micro de la manette.
À sa sortie, personne n'a compris. Aujourd'hui, c'est une légende du "jeu anti‑joueur", un doigt d'honneur génial au game design classique. À expérimenter au moins une fois… avec un guide sous la main.
📷 Plumbers Don't Wear Ties – L'apogée du nanar (3DO, 1993)
C'est le The Room du jeu vidéo. Plumbers Don't Wear Ties est censé être une comédie romantique interactive. En réalité, c'est un diaporama de photos fixes avec des doublages grotesques, une mise en scène inexistante, et des choix sans impact.
C'est tellement mal fait que ça en devient fascinant. Le genre de jeu qu'on sort entre amis pour rigoler - ou pleurer. Culte, à sa manière.
🎤 Pourquoi ces jeux nous plaisent tant ?
Parce qu'ils sortent du cadre. Parce qu'ils osent. Parce qu'ils assument. Ils ne sont pas toujours réussis, mais ils ont tous une identité forte. Dans une industrie qui a souvent tendance à lisser ses productions, ces bizarreries sont des bouffées d'oxygène.
Ils montrent que le jeu vidéo peut être un terrain d'expérimentation, d'absurde, de critique sociale… ou juste un bon moment de rire.
🎬 En résumé : l'étrange est nécessaire
On a besoin de ces jeux‑là. De ces OVNIs vidéoludiques qui nous bousculent, nous font rire ou nous dérangent. Ils sont parfois ratés, souvent incompris, mais ils ont une qualité rare : ils restent en tête.
Alors si vous avez l'âme curieuse, ouvrez la porte de l'insolite. Ces jeux ne vous laisseront pas indifférent. Et c'est déjà beaucoup plus que ce qu'on peut dire de bien des blockbusters.